Ces donnes ont-elles véritablement existé, ou sont-elles les fruits de l’imagination de quelques bridgeurs facétieux ? Aucune certitude ! Cependant il faut leur reconnaître le mérite de nous entraîner à réfléchir et activer nos neurones afin d’explorer les multiples possibilités que nous offre notre passe temps favori.
Nous vous proposons de les découvrir ou les redécouvrir de façon périodique.
Inutile de tenter d’envisager les séquences d’enchères, sauf si vous faites preuve de beaucoup d’imagination !
Prince et général britannique, le Duc de Cumberland, troisième fils du roi Georges II, était un passionné de whist, le bridge de son époque. Comment se fit-il piéger, (d’après la légende) .
Après une ouverture d’ 1P en Sud et des enchères ultra compétitives, le Duc, à la tête cette main formidable en Ouest, accepta le pari de 20 000 livres que lui proposa le déclarant : engranger treize levées à l’atout Pique. Cumberland ne fut, bien entendu, pas le seul à parier ! Tous les spectateurs suivirent. Le déclarant coupa l’entame et joua son As de Pique sous lequel le Roi et la Dame d’atout s’écrasèrent. Il ne lui resta qu’à tabler avec ses Trèfles affranchis, après avoir coupé trois fois au mort.
Source : bridgeautrot.jimdo.com
Et si nous tentions d’imaginer une séquence d’enchères du SEF ?
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Certainement une des plus populaires, cette « Donne de l’empereur » est attribuée, à tort ou à raison, à l’empereur du Japon Bao-Daï.
Celui-ci jouait en Est contre un contrat de 3SA demandé par Sud. Lorsque son partenaire entama de l’As de Trèfle, il se défaussa, à la surprise générale, de son As de Carreau. Ouest relança la Dame de Trèfle, prise du Roi en Nord ; il jeta alors son As de Pique.
Le déclarant encaissa ses Coeurs, son Roi et sa Dame de Pique et son Roi de Carreau, pour un total de sept levées, mais dut se résoudre à rendre la main à Ouest par le biais du Valet de Pique ou de la Dame de Carreau, chutant donc de deux levées.
Sans le sacrifice de ces deux As, Sud aurait gagné son contrat grâce à l’affranchissement des Piques ou des Carreaux.
D’après Roger TREZEL : « L’Officiel du Bridge »