Comment reconnaîre une enchère forcing ? Pour répondre à cette question que tout joueur peut légitimement se poser dans le cadre d’une séquence d’enchères, une simple définition du caractère forcing ou non forcing de l’enchère posée sur la table par la ou le partenaire :
Tant qu’une manche n’a pas été demandée
Toute enchère est forcing dès lors qu’aucun élément ne permet de limiter la main de son auteur.
Suite à votre ouverture, votre partenaire a produit une réponse 2 sur 1. Cette enchère montre chez lui une force d’au moins 11 points , sans pour cela limiter le seuil maximum de sa main. Elle est donc, non seulement forcing, mais également auto-forcing, c’est à dire que lui-même s’est engagé à enchérir une nouvelle fois après votre redemande.
Vous êtes donc dans l’obligation de faire une redemande, ici 2♥.
2♣ est une enchère forcing, puisqu’elle montre au moins 8 points H, sans limite haute. 2SA est non forcing car elle limite la main à ces 8 points.
Vous n’êtes donc pas obligé de rebider, mais vous pouvez événtuellement le faire, ici par exemple en posant le carton 3♣.
2♣ est une enchère forcing et auto-forcing (voir le premier exemple). La redemande de Sud à 2♠ est forcing pour 1 tour et ne montre pas obligatoirement 6 cartes à Pique, mais n’oublions pas que Nord s’est engagé à réenchérir !
2SA est non forcing, car elle limite la main de Nord à 11 points. Sud peut maintenant :
Nord, ayant passé d’entrée, a limité sa main à 11 points H. Sa réponse 2♦ est non forcing et montre une main faible (le plus souvent 8 à 10 H, car avec 11 H, il aurait possédé une valeur d’ouverture de 13 HL) avec 6 cartes à ♦ .
Seules les ouvertures de 2♣ et 2♦ sont forcing : 2♣ est forcing pour 1 tour, 2♦ est forcing de manche.